Parlement européen : Centrer l'éducation sur les besoins des jeunes enfants

L'éducation commence dès la petite enfance. Les premiers éducateurs sont les parents, et chacun a le droit d'élever ses enfants comme il le souhaite. Néanmoins, l'éducation n'est pas qu'une affaire personnelle : il y a des différences culturelles majeures en Europe. En Belgique, un bébé ne restera, bien souvent, que trois mois à la maison tandis que les Finlandais ou Slovaques ont tendance à garder leurs enfants chez eux durant les trois premières années. Un rapport de la socialiste britannique Mary Honeyball prône, pour l'ensemble du continent, une approche centrée sur l'enfant.

Les premières années de l'enfance sont critiques pour le développement cérébral, physique, affectif et personnel. Si les députés européens sont persuadés qu'il ne sert à rien d'uniformiser les systèmes d'aide à la petite enfance en Europe, ils estiment néanmoins qu'une approche commune pourrait être utile.

« Pour un enfant, l'idéal est de rester à la maison avec l'un de ses parents au cours de sa première année », estime Mary Honeyball. Pour cela, il faut cependant que les congés parentaux soient assez longs. En Suède par exemple, les parents ont droit à 16 mois de congé rémunéré, qu'ils peuvent partager à leur convenance entre le père et la mère.

Le rapport propose…
…de se concentrer sur les besoins des enfants
…d'améliorer les congés parentaux
…de souligner le rôle des parents comme premiers éducateurs
…de mieux intégrer les pères dans les décisions concernant les enfants
« Aider au développement de son enfant, c'est aussi simple que prendre 20 minutes par jour pour lui lire une histoire. Cela crée un lien essentiel et améliore les compétences cognitives et linguistiques », milite la Polonaise Róza Maria Gräfin von Thun und Hohenstein (Parti populaire). Dans son pays, une campagne a été lancée il y a près de dix ans sur ce thème et la députée appelle de ses vœux une même campagne au niveau européen.

De nombreuses alternatives

« Nous devons nous assurer que les parents disposent de plusieurs options », nuance le libéral finlandais Hannu Takkula. Des alternatives existent, comme les gardes à domicile, la crèche… Le rapport du Parlement préconise également une année d'école maternelle obligatoire pour aider à la socialisation des enfants. Ces mesures ont un coût mais il y a un retour sur investissement : stimulé et entouré très jeune, un enfant à moins de chance de se trouver en échec scolaire, de faire face à des difficultés sociales…

Le rapport du Parlement sera débattu et voté en plénière jeudi 12 mai.

En savoir plus :
Projet de rapport
Communication de la Commission européenne